La BPCO, une large population à traiter, des patients tous définis par des critères simples issus de recommandations nationales et internationales, au-delà de ce schéma simpliste persiste la difficulté pour les cliniciens à définir et à discerner chez les patients cette pathologie.
Étude rétrospective, descriptive allant de janvier 2014 jusqu’à juin 2015 concernant tous les malades BPCO admis dans le service, quelque soit leur motif d’admission.
On a répertorié 134 patients présentant une BPCO authentique, l’âge moyen est de 52ans (extrêmes 32–83ans), on note une nette prédominance masculine à 83 %, le tabagisme actif présent dans 75 % des cas, avec d’autres facteurs de risque : tabagisme passif, aéro-contaminants professionnels parfois domestiques présents dans 43 % des cas. La BPCO était documentée à l’admission que dans 31 % des cas soit 42 cas, pour les 92 cas restants la BPCO est restée méconnue jusqu’à l’hospitalisation. Pour ces derniers, les motifs d’admission étaient les infections respiratoires basses (51 %), les PNO (32 %), TBC pulmonaire (03 %), embolie pulmonaire (3,2 %), néoplasie pulmonaire (21 %), exacerbation révélatrice (25 %). Après stabilisation, nos patients avaient bénéficié d’explorations fonctionnelles respiratoire et cardiovasculaire ayant révélé que la majorité de ces patients (72 %) présentaient une BPCO déjà avancée (stade III=34 %, stade IV=38 %).
La BPCO reste méconnue, sous-diagnostiquée, les écarts entre les recommandations et la pratique courante sont importants, modifier l’histoire naturelle de la BPCO nécessite avant tout d’établir le diagnostic précoce de la maladie, ce qui est primordial pour une prise en charge adaptée.
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Publié par Elsevier Masson SAS.